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     Dominique Kirchner a obtenu la 3ème mention dans la section "Classique" de notre concours 20 13 pour le poème suivant:

           

    DÉPRIME 

       

    C’est un triste poème 

    Echappé de mon cœur 

    Par un long hiver blême 

    Que la neige parsème 

    De lugubre rancœur. 

     

    Comme le fleuve coule 

    Pour rejoindre la mer, 

    C’est la pierre qui roule, 

    C’est le jour qui s’écoule 

    Laissant un goût amer. 

     

                                             

    Comme le soldat tombe 

    Le soir au champ d’honneur 

    Sous le bruit de la bombe, 

    Oh ! Cruelle hécatombe ! 

    C’est le chant du malheur.                      

     

    Comme, pour une pièce, 

    Ce maigre bras tendu ; 

    C’est dans une liesse 

    Le vautour qui dépèce 

    Le cadavre pendu. 

     

     

    Dominique KIRCHNER (dont on peut lire un autre poème dans la rubrique "Poème du mois".)

     

     

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    Lucie Couturier, du département de l'Ariège, a été primée à notre concours 2013, (3ème prix dans la catégorie "Jeune poète"), pour le texte suivant: 

     

     

    Au dernier jour d’octobre     

     

     

    Vous cherchez à savoir ce qui fait notre essence

    Mais tandis que l’aurore se heurte à vos volets,

    Nous sommes encore assis, cherchant la quintessence

    De ce qui fut hier à travers ses reflets ;

     

    Musicien ou poète, peintre ou dessinateur,

    Pendant que vous dormez d’un paresseux sommeil,

    Se servent des brisures qui tombent de leur cœur

    Pour aiguiser les sens qu’en eux la nuit éveille. 

     

    Vous connaissez bien mal les mots de votre langue

    Et ceux que vous crachez restent à vous sans écho,

    Car les appels vibrants de la cloche qui tangue

    Sont muets pour les sourds sans même sonner faux. 

     

    Nous avons cet éclair qui fait lever les têtes,

    Et le trait qu’on admire, et l’esprit qui s’agite ;

    Nous sommes toujours seuls au cœur des grandes fêtes

    Pour rire, de leurs peines à nos pieds ils s’acquittent. 

     

    La flamme de nos êtres devient flambeau funeste,

    Elle nous illumine de l’intérieur, dévore

    Nos vies, tout s’échappe de nous, le peu qu’il reste

    S’embrase, et nous consume d’avoir brillé trop fort. 

     

    Vous éclairez bien peu, cela vous fait durer,

    Nous attisons la rage qui nous fera brûler.

     

     

      

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